Teddy Riner, Fourcade, Mayer et plus de 350 champions s'adressent à Macron pour les moyens du sport

Le double champion olympique Teddy Riner.
"La famille du sport français est en danger !". Plus de 350 sportifs français, dont les champions Teddy Riner, Martin Fourcade ou Perrine Laffont ont signé une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour lui demander "le maintien" des moyens et "d'un encadrement public" dans le sport.
 
"Nous, sportifs et sportives de haut niveau, nous sommes très inquiets", écrivent aussi Renaud Lavillenie, Kevin Mayer, Nikola Karabatic et Julian Alaphilippe, dans cette lettre diffusée jeudi sur le site internet du Parisien. "L'annonce de la suppression de 1600 cadres techniques d'Etat d'ici 2022 et la réduction du budget sport pour 2019 sont contradictoires avec l'objectif des performances attendues et désastreuses pour l'héritage qu'on laissera aux nouvelles générations", ajoutent les 357 sportifs, dont de nombreux médaillés olympiques.
               
La révélation d'une lettre de cadrage où Matignon demandait fin juillet au ministère des Sports la suppression de 1600 ETP (équivalents temps plein) d'ici 2022, avait mis le feu aux poudres, dans un contexte déjà tendu entre le mouvement sportif et le gouvernement.
 

Grève

Depuis, la ministre des Sports Roxana Maracineanu a promis que les conseillers techniques sportifs (CTS), ces cadres d'Etat travaillant pour les fédérations et visés par le courrier de Matignon, ne perdraient pas leur emploi, tout en ouvrant la voie à leur prise en charge par les fédérations.
               
"Nous souhaitons toutes et tous le maintien d'un encadrement public au sein de nos disciplines sportives afin de garantir la réussite de demain lors des prochaines échéances sportives internationales et olympiques pour la France", insistent les sportifs, alors que les agents du ministère s'étaient mis en grève jeudi dernier pour protester contre les baisses de moyens. Dans le projet de loi de finances 2019 discuté actuellement au Parlement, le budget du ministère plafonne à 451 millions d'euros, soit 30 millions de moins sur un an. Le ministère avait parlé d'un "budget préservé", en évoquant la surévaluation d'un poste de dépense dans le budget précédent.