Éruption du Piton de la Fournaise : la coulée de lave avance lentement vers la route

L'éruption du Piton de la Fournaise vue de la route des Laves.
Vous êtes nombreux ce mardi à vous rendre sur la route des Laves pour admirer l’éruption du Piton de la Fournaise. Alors que le temps s’est couvert dans l’après-midi, la coulée de lave avance lentement vers la route et joue à cache-cache derrière les nuages.
Vous êtes nombreux à venir admirer l’éruption du Piton de la Fournaise ce mardi en fin de journée, depuis la route des Laves. Le volcan joue à cache-cache avec les nuages. Les conditions météorologiques se sont dégradées au fil de la journée, mais avec un peu de patience, elles n’empêchent pas de voir la coulée de lave la plus proche de la route.

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A 2km de la route

Actuellement, elle se situe toujours à environ deux kilomètres de la route nationale. Derrière le Piton Tremblet, la coulée est quasiment figée. Elle est ralentie par le plateau et la végétation humide qui part en fumée sur son passage. "Pour le moment la coulée avance lentement, affirme Nicolas Villeneuve, volcanologue et universitaire. Mais s’il y a une reprise de l’activité et une accélération du débit en amont, ça peut aller vite".

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©reunion
 

Une route coupée en 2007

Cette route des Laves est empruntée chaque jour par près de 3 000 véhicules. Certains automobilistes sont inquiets. La dernière fois qu’une éruption a coupé la route c’était en avril 2007. Il y a douze ans, en cinq heures seulement, une coulée de lave avait coupé la route nationale 2 avant de se jeter dans la mer douze heures plus tard.

La mer se situe encore à 1,5 km de la route, il reste donc du chemin à parcourir. "Lorsqu’une coulée entre en mer, il y a des émanations de gaz importantes et notamment des pluies acides qui peuvent tomber sur les maisons", précise Nicolas Villeneuve.
 

Pas d’habitation menacée

Si l’éruption n’épargnera peut-être pas la route, elle devrait épargner les habitations. "Il est impossible que cet écoulement aille toucher les habitations, car il est confiné à l’intérieur de l’enclos, rassure Nicolas Villeneuve, volcanologue et universitaire. Il y a le rempart et une marche de plus de 60 mètres à sauter pour atteindre la première habitation". En avril 2007, l'éruption n'avait pas atteint d'habitation.