Le Port : sixième jour de grève des salariés du BTP, deuxième jour de barrages filtrants

La grève du BTP continue. Dès 4 heures, ce mercredi 13 Avril 2016, des barrages filtrants ont été installés aux ronds-points situés aux entrées de la ville du Port. Comme la veille, les bouchons ont débordé sur la RN1 au Sud et au Nord.
La circulation dans l’Ouest est une nouvelle fois très compliquée, ce mercredi matin, aux entrées Nord et Sud de la ville du Port. Les barrages filtrants, installés aux ronds-points stratégiques par les grévistes du bâtiment et travaux publics provoquent d’importants bouchons.
Au Sud, la file de voitures s’étire de la fin de la route des Tamarins à Cambaie. Au Nord, les automobilistes doivent prendre leur mal en patience à La Possession, en face de l’église, pour la première entrée ou au niveau de la ravine à Marquet pour la deuxième.
 
Un premier pas du patronat et des syndicats
 Mardi déjà, l’opération coup de poing des grévistes avait provoqué, en fin de journée, une médiation en préfecture. Les représentants du patronat ont consenti, à cette occasion, une augmentation de 0,8% à 1% des salaires. Les délégués syndicaux ont également accepté de revoir leurs prétentions à la baisse, passant de 3 à 2,90%.
Malgré ce premier pas et 3 heures de discussions, les deux parties se sont quittées sur  un désaccord profond. Les représentants des grévistes ont quitté le Barachois en signalant leur intention de durcir le mouvement.
 
Les dockers se joignent aux grévistes
Ce blocage, qui risque de faire tâche d’huile, inquiète les autorités. Ce mercredi 13 Avril 2016 à 8 heures, les dockers ont annoncé qu’ils se joignaient aux grévistes. Un syndicat de transporteurs a également fait part, mardi, de son intention de bloquer la circulation afin d’accélérer  les négociations entre les syndicalistes de la FRBTP et le patronat.
En attendant, la pression se fait de plus en plus forte. Les usagers de la route s’estiment, au mieux, les victimes collatérales de cette grève voire les otages.
En attendant la sortie de crise, les employés des entreprises du Port doivent se lever tôt ou vivre sur place pour éviter des heures de voiture…