Le fauteur de troubles de la gare routière de Saint-Louis condamné à 10 mois de prison

Le trentenaire à l’origine des incidents de la gare routière de Saint-Louis condamné à 10 mois ferme. Le 8 Octobre 2014, vers 13 heures, il avait insulté et jeté des galets sur des policiers municipaux provoquant des affrontements entre forces de l’ordre et jeunes du secteur.
Les deux policiers municipaux blessés par des jets de galets quand ils ont voulu appréhender le prévenu et les agents de la gare routière de Saint-Louis étaient dans la salle du tribunal correctionnel de Saint-Pierre. En revanche, le prévenu est arrivé tranquillement, une heure après l’issue de son procès. Une attitude désinvolte qui a ulcéré les magistrats.
Les faits jugés étaient graves. Le mercredi 8 Octobre dernier, l’accusé passablement ivre déambule au niveau de la gare routière avec une bière à la main. En croisant une patrouille de policiers municipaux et d’agents de prévention, il décide de les insulter et de leur jeter des galets.
 
Remis en liberté
 
L’affaire dérape lors de son arrestation. Des jeunes oisifs du secteur décident d’intervenir en lançant des pierres sur les représentants de l’ordre. Deux fonctionnaires sont sérieusement blessés. Les policiers municipaux décident de quitter les lieux et de faire appel aux gendarmes pour ramener le calme.
Saindou H, âgé d’une trentaine d’années, a profité des affrontements pour prendre la poudre d’escampette. Il sera interpellé quatre jours plus tard par les gendarmes.
Présenté au TGI de Saint-Pierre pour être jugé dans le cadre des comparutions immédiates, le prévenu demande un délai pour préparer sa défense et retrouve la liberté.
 
Un accusé désinvolte

Rien d’étrange ou de scandaleux, la loi le permet et son avocat a convaincu les magistrats de ne pas placer ce jeune père de famille en détention provisoire.
Cette main tendue par la justice n’a manifestement pas eu l’effet escompté. Saindou H. n’a pas estimé important de se présenter en temps et en heure devant le tribunal. Les parties civiles, le parquet, la présidente du tribunal et même son avocat ont fait part de leur agacement face à une telle attitude.
Finalement, après avoir exprimé leur désappointement les juges ont condamné le Saint-Louisien à 10 mois de prison ferme, contre une année requise par le procureur de la République.