Le procès des 4 hommes qui avaient agressé un militaire polynésien au Mans a débuté ce mardi

Rue du Docteur Leroy où le meurtre a été perpétré
En décembre 2015, Angelo Opuu, un ancien militaire du 2e Rima âgé de 34 ans, était tué d'un coup de couteau en plein centre-ville du Mans, lors d'une bagarre pour une banale histoire de cigarette. Le procès de ses quatre agresseurs s'est ouvert ce mardi avec cette question : lequel l'a frappé ?
La cour d'assises va devoir examiner une affaire qui avait défrayé la chronique, en décembre 2015. Celle du meurtre de la rue du Dr Leroy, un des hauts lieux de la nuit mancelle. C'est dans celle du 29 au 30 décembre qu'Angelo Opuu, un ancien militaire du 2e Rima âgé de 34 ans, avait succombé à un coup de couteau, dans une bagarre pour une banale histoire de cigarette. Quatre jeunes hommes (trois Manceaux et un Francilien) sont jugés pour violences en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner. 
 

Un coup de couteau dans le dos

Cette nuit-là, après un début de soirée en ville, ces quatre copains âgés de 20 à 30 ans se rendent à une fête d'anniversaire lorsqu'ils s'arrêtent au niveau du pub Le Mulligan's, dans le but de taxer une cigarette. Leur cible : un homme passablement éméché, ami de la victime, ancien militaire également. Rapidement, la situation dégénère. Et quand la bagarre éclate, Angelo Opuu vient en aide à son ami. À quatre contre deux, les agresseurs lancent des projectiles sur les deux anciens militaires, notamment une bouteille sur laquelle l'ADN de certains, connus de la justice, sera retrouvé. Puis dans la mêlée, Angelo reçoit un coup de couteau, dans le dos, sous l'omoplate gauche. Les agresseurs prennent la fuite, tandis que l'ex-militaire s'écroule... Et se vide de son sang. Quand les secours arrivent, il est trop tard.

Si le déroulé des événements ne fait guère de doute, les jurés devront tenter de répondre à ces questions : qui possédait l'arme, que les enquêteurs n'ont d'ailleurs jamais retrouvée ? Et surtout qui a tué en portant le coup fatal ? Au terme de l'instruction, les agresseurs se renvoient la balle : trois d'entre-eux pointent du doigt le quatrième. Lequel accuse en retour l'un des trois autres. La vérité éclatera-t-elle pendant l'audience ? Le procès va durer quatre jours. Deux accusés comparaîtront libres (placés sous contrôle judiciaire), les deux autres, toujours incarcérés, dans le box. Ils encourent tous jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.