Législatives : à quoi servent les suppléants ?

Ce week-end, la France connaîtra les noms de ses 577 députés et de leurs suppléants. Car dans les élections législatives, il ne faut pas oublier que c'est un binôme qui est élu à l'assemblée Nationale. Certes, c'est bien le député élu qui siège, mais son suppléant a lui aussi un rôle à jouer.
Ils sont les oubliés de ces législatives : les candidats suppléants, issus d’une autre localité de la circonscription.

Exemple avec le Tapura Tuiraatira qui a choisi Benoît Kautai, le maire de Nuku Hiva, pour suppléer Maina Sage et Joachim Tevaatua, tavana de Raivavae pour former un binôme avec Nicole Sanquer.

Durant la campagne, le suppléant est celui qui permet de créer un lien entre le candidat officiel et la population d’une commune que celui-ci ne connaît pas directement.
 
Exemple avec le Tahoêraa : c’est Evans Haumani, le maire de Moorea, qui est chargé de faire campagne pour Moana Greig dans sa commune et Fernand Tahiata, le maire de Tubuai, pour Teura Iriti.
 
Durant le mandat, le suppléant n’a aucun statut officiel. Il n’est pas tenu à des obligations juridiques ni administratives et ne bénéficie pas d’indemnités.
 
Il est amené à remplacer le député titulaire dans certains cas spécifiques, à savoir si ce dernier est nommé au Gouvernement, au Conseil Constitutionnel ou en tant de Défenseur des Droits. En cas de décès ou s’il est chargé d’une mission de plus de six mois et, depuis cette année, s’il démissionne pour respecter le non-cumul des mandats.
 
En revanche, en cas de démission du député titulaire même pour une cause sérieuse (comme une maladie), il entraîne avec lui la démission d’office de son suppléant. De nouvelles élections législatives partielles sont ensuite organisées. C’est ce qui s’est passé en 2014 avec la démission d’Edouard Fritch, suivie de l’élection de Maina Sage.