La police papoue tire sur une manifestation étudiante : 23 blessés donc 5 graves (màj)

4 morts et 7 blessés lors d'une manifestation en Papouasie
Une manifestation étudiante a été réprimée dans le sang mardi 7 juin à Port-Moresby. Les protestataires marchaient sur le Parlement. La police a ouvert le feu sur la foule. Selon un bilan provisoire 23 étudiants ont blessés.
Tôt mardi 7 juin, environ mille étudiants de l'université de la Papouasie Nouvelle-Guinée, l'UPNG, ont tenté de monter dans des bus pour se rendre au Parlement et manifester sur le parvis. 
 
La police les a empêchés de sortir du campus. Les manifestants ont résisté quand la police a voulu arrêter l'un de leurs meneurs, le président du conseil des étudiants. D'après les étudiants, c'est à ce moment-là que la police a alors ouvert le feu sur la foule. D'autres représentants de l'ordre ont aussi molesté des manifestants. 
 
Pour l'instant la police de Port-Moresby n'a pas fait de commentaires sur l'échauffourée. Mais l'hôpital général de Port-Moresby a confirmé avoir reçu dix étudiants blessés. 
 
« La police a essayé de tirer non seulement sur des étudiants, mais aussi sur des civils, affirme Christopher Kipalan, le président du Forum UPNG, l'un des groupes étudiants. Il y a tellement de victimes. Je ne peux pas confirmer combien pace que je suis en train de fuir. Je vois des émeutes. » 
 
Depuis cinq semaines, les étudiants papous exigent la démission du premier ministre. Peter O'Neill est accusé de détournement de fonds publics et dans le cadre de cette enquête il est sous le coup d'un mandat d'arrêt qui n'a jamais été exécuté. 
 
Albert Schram, le vice-doyen de l'université de technologie de Lae, la deuxième ville de Papouasie Nouvelle-Guinée, affirme qu'environ 2 000 étudiants et employés ne peuvent pas sortir du campus. La police bloque les entrées. Selon le vice-doyen, les représentants de l'ordre ont tiré des coups de feu en l'air quand les étudiants ont tenté de forcer les portes.