Un homme jugé pour avoir violé sa fille

A la cour d'assise ce jeudi 1er décembre, un homme est jugé pour un viol commis sur une mineure de moins de 15 ans. Il s'agissait de sa propre fille. Les faits remontent entre 2011 et 2014. Le procès doit se poursuivre demain.
Les faits se sont produits entre le 30 juin 2011 et mai 2014. Un père de famille est accusé d'avoir violé sa fille de 10 ans, aujourd'hui âgée de 15 ans. Durant ces années, la petite sœur de la victime a été témoins des faits. Ayant des soupçons, la mère a préféré placer sa fille chez sa tante.

C'est justement cette tante qui découvre, un jour, le journal intime de la victime dans lequel elle raconte ce qui s'est passé. La tante décide alors d'en discuter avec sa nièce et d'alerter les autorités. L'accusé est placé derrière les barreaux en septembre 2014. Jugé ce jeudi jusqu'à demain, le père risque jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle. Le verdict devrait être rendu demain.

Une personnalité de "psychopathe"


Lors de cette première journée d'audience, les expertises psychiatriques pointent du doigt la personnalité de l'accusé dotée d'un ego surdimensionné et dénué d'empathie. Défini comme psychopathe, jaloux, narcissique, et ayant des problèmes de contrôle, le père de famille a émi à la barre quelques regrets tout en faisant culpabiliser sa victime.

En effet, le prévenu soutient que sa fille était consentante, elle lui aurait même demandé des rapports. Si la victime confie avoir subi des actes "un jour sur deux", le père de famille, lui, ne reconnait que deux fois l'acte tout en expliquant que sur l'un d'entre eux c'est sa fille qui était demandeuse. A la barre, l'accusé n'a d'ailleurs jamais eu un regard pour sa victime.

Des faits niés


Issu d'une famille nombreuse de sept enfants, l'homme, aimé par ses proches, était un enfant gaté ayant une relation particulière avec sa mère. Sa famille a d'ailleurs pris sa défense, sa soeur a mis beaucoup de temps à reconnaitre les gestes de son frère envers sa nièce.

La jeune victime, également présente lors de cette première journée d'audience, était très tendue à la barre. Interrogée, elle a d'abord nié les viols en donnant raison à son père. "C'est un syndrome présent chez les jeunes victimes", explique l'avocat de la victime, Myriam Toudji.

assise avocat