De forme longue et étroite, je suis faite de nombreuses pièces de bois rapportées, liées entre elles par des liens en fibres de coco tressées, le nape. Je suis une pirogue dite cousue.
Cette technique de construction était surtout utilisée pour la construction des grandes pirogues de voyages. Mais aux Tuamotu, le manque évident d'arbre de taille convenable ne permettait pas la construction de pirogue dans un seul tronc. Même pour de petites embarcations, il fallait donc recourir à cette méthode. Ma particularité réside dans la présence d'une quille sur laquelle ont été fixées par ligatures plusieurs petites planches de bordé, soutenues par des membrures internes. Toutes les planches sont percées régulièrement de sorte que les trous se retrouvent toujours face à face. Puis, la corde a été enfilée deux fois ou plus dans chaque passage. Un mélange de chaux et de fibre de coco a ensuite servi à calfeutrer ces trous. Pour parfaire l'étanchéité de ma coque, des lattes en rachis de feuille de cocotier ou en écorce d'arbre recouvrent les jointures entre les planches.

Ia oti, ua ano’ihia te pua eu e te puru haari no te oroi i teie mau apoo eiaha te riu ia ô mai. No reira ato’a ho’i i papa hia mai ai te fa ni’au na rapae i te mau vahi tu’ati’atiraa raau.
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