Plan prison : quels changements pour l'Outre-mer ?

Prison de Baie-Mahault en Guadeloupe.
La ministre de la Justice Nicole Belloubet a présenté ce jeudi son plan prison aux députés et aux sénateurs. Objectif : lutter contre la surpopulation carcérale, un phénomène particulièrement prégnant dans les prisons ultramarines. Le détail sur les changements à venir.
15 000 places supplémentaires en prison, voilà l'objectif présenté par la ministre de la justice Nicole Belloubet dans son projet de loi Justice. Il s'agit d'atteindre 75 000 places, en en créant 7000 d'ici 2022 et 8000 à l'horizon 2027. La ministre de la justice annonce aussi la suppression des peines de moins d'un mois et la priorisation du recours au bracelet électronique et aux travaux d'intérêt général (TIG) pour les peines d'un à six mois. Un plan "prisons" chiffré à 1,7 milliards d'euros, mobilisés tout le long du quinquennat..
 

Endiguer la surpopulation carcérale


Sur les nouvelles places "nettes" créées, un millier le seront dans 4 territoires ultramarins. L'Outre-mer souffre d'une surpopulation carcérale quasiment systématique.En Guadeloupe, par exemple, la densité carcérale du centre pénitentiaire de Baie-Mahault atteint le record de 208%, en faisant la prison française avec le plus fort taux d'occupation. 300 places supplémentaires devraient y être créées d'ici 2022 selon le plan "Prisons". 
 

Trois nouvelles prisons ultramarines


Le gouvernement annonce également la création de nouvelles infrastructures. Wallis-Futuna verra ainsi naître un centre pénitentiaire à l'horizon 2022, en lieu et place des 4 cellules de la gendarmerie de Mata Utu. Du côté de la Nouvelle-Calédonie, un centre de détention de 120 places à Koné. Enfin, en Guyane, la ville de Saint-Laurent-du-Maroni aura bien elle aussi une maison d'arrêt, d'une capacité de 500 places.  

Survolez la carte pour voir le détail des nouvelles places de prison dans l'Outre-mer :
Au début d'année 2018, un mouvement de contestation d'ampleur avait mobilisé des surveillants pénitentiaires dans plusieurs territoires ultramarins. Ils dénonçaient des sous-effectifs, le manque de formation mais surtout des agressions régulières de la part de détenus.  
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