Récolter les graines pour restaurer les sols

Il n’y a pas que les opérations de plantations ou de nettoyage pour préserver notre nature. L’association X-Graines a organisé samedi une collecte de semences dans le Sud. Elle profite de la saison pour cueillir des graines indispensables à la restauration de nos sols les plus dégradés. 
La récolte a été bonne en ce samedi matin. Gaïac, bois de fer, mais surtout l’Alphitonia neocaledonica, une plante pionnière et robuste qui a la caractéristique de s’accrocher même sur des terrains très difficiles. 
Les volontaires qui ont participé à cette sortie collecte du côté du lac de Yaté ont rapporté un gros sac rempli de ses précieuses graines. 
 

Le projet « Semer l’avenir »

Des semences qui seront prochainement mélangées à de la terre pour créer des bombes de graines.
« On va faire des semis en début d’année prochaine, dans le cadre du projet « Semer l’avenir » qui sera accompagné par la province Sud et l’Office français de la biodiversité qui constitue un réseau de parcelles de test de cette technique des bombes de graines » explique Nicolas Rinck, le président de l’association X-Graines.

Une sortie facile d’accès pour que les enfants puissent y participer. A Yaté hier, le plus jeune avait trois ans. Alejandra a tenté l’expérience avec ses trois enfants.
« Je suis allée pour la première fois récolter des graines. C’était très agréable. Ils ont choisi des zones qui sont d’accès facile avec des plantes à récolter qui étaient à la hauteur des enfants. La récolte, c’est un peu comme la méditation en fait, ça nous a vraiment fait du bien la sortie ».  

Récolter sur différents écosystèmes  

Et comme c’est la bonne saison pour collecter ces graines, le président de l’association compte bien organiser d’autres sorties prochainement. Certaines seront plus sportives, réservées aux bons marcheurs, pour aller chercher des graines cachées sur les hauteurs des crêtes.
« On va essayer de récolter des graines de différents écosystèmes pour faire des tests sur différents écosystèmes » explique Nicolas Rinck. « Donc ça veut dire qu’il va falloir aller se déplacer en montagne, ou sur le littoral, ou en forêt sèche, pour trouver les espèces qui vont bien pour les parcelles de tests qui vont bien ».
A terme, ces bombes de graines pourraient être larguées par drones ou même par avion pour tenter de restaurer des parcelles dégradées et difficiles d’accès.
Les prochains rendez-vous seront annoncés sur la page Facebook X-Graines.