Calédoniens ailleurs : Charles Drouet, la musique dans la peau, le sens des réalités en tête

Calédoniens ailleurs : Charles Drouet, la musique dans la peau, le sens des réalités en tête
De nombreux jeunes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Etudes, recherche d’emploi, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Charles Drouet, producteur de musique électronique.
« La musique a toujours fait partie de ma vie. Petit garçon, je prenais des boites en plastiques pour en faire des tambours ». Autodidacte mordu de musique depuis toujours, Charles a fait de sa passion son métier. Mais le jeune homme de 24 ans a le sens des réalités. Fourmillant d’idées, le Calédonien termine ses études à Bordeaux et vient de lancer sa marque de vêtements.  

Depuis l’enfance, Charles a le rythme dans la peau. Il prend très jeune des cours de batterie et apprend seul la guitare. Au collège et au lycée, le petit-fils d’Albert Drouet (le 1er directeur de l’UNSS en Nouvelle-Calédonie) met ses talents de musicien à contribution.  Il s’investit dans les groupes de musique et participe aux fêtes. A l’époque, Charles considère la musique comme un loisir et le bac en poche, il débute une licence économique et sociale à l’UNC avant de s’envoler pour l’Australie en 2008.  A l’université de la Sunshine Coast (Queensland), le Calédonien obtient un bachelor en business. Durant ses années d’études, le jeune homme continue la musique en amateur mais séduit par la musique électronique et encouragé par ses proches, il décide de se lancer comme producteur. « L’Australie a été un tremplin pour moi. J’ai découvert une autre culture musicale et un style de vie qui m’ont plu ». 
Le Calédonien compose ses propres sons et produit des artistes depuis 2011
Ecoutez le dernier titre que Charles a produit. 

En 2011, armé de son ordinateur et d’un petit piano numérique, le jeune homme compose ses propres sons.  Bientôt, un ami rappeur lui propose de mettre en musique ses chansons. La carrière de Charles est lancée et le bouche-à-oreille fait son effet. Après avoir collaboré avec plusieurs artistes australiens, le Calédonien qui prend comme nom de scène Charlou Beats démarche des rappeurs américains originaires de Chicago. « Ils ont apprécié ma musique et grâce à eux j’ai pu acquérir une petite notoriété. »  Mais le musicien garde les pieds sur terre tout en multipliant les collaborations musicales. En 2015, il s’installe à Bordeaux pour faire un master en business international spécialisé en brand management à l’INSEEC. 
Le musicien vient de lancer sa marque de vêtements Juicee avec un camarade de classe
Inspiré par son univers musical streetlife et entrepreneur dans l’âme, le Calédonien vient de lancer avec Guillaume Mercier, un camarade de classe, sa marque de vêtements baptisée Juicee. « L’industrie de la musique électronique et du rap va souvent de pair avec le streetwear».  Triples casquettes visées sur la tête, Charles est plus motivé que jamais. Décidé à porter jusqu’au bout ses projets de musique et dans la mode, il n’en délaisse pas moins ses études. « Je garde la tête sur les épaules. Si je peux arriver à vivre de ma musique, c’est génial, mais si ça ne marche pas, j’aurais mes diplômes pour me reconvertir. »  En attendant, le jeune homme rêve de partir aux Etats-Unis pour rencontrer les artistes qu’il produit. 

Pour découvrir l'univers de Charlou Beats, cliquez ici. 

Concilier passions et métier, un défi que Charles Drouet a choisi de relever: 
Calédoniens ailleurs : Charles Drouet, la musique dans la peau, le sens des réalités en tête
Un des titres que Charles a produit.

ambre@lefeivre.info