Blue Scope Race : un temps de rameurs

La 13e édition de la Blue Scope Race, la course longue distance entre le phare Amédée et Nouméa, a fait la part belle aux engins à rames aujourd'hui. Un vent très faible, donc peu favorable à la navigation à voile. De belles performances chez les va'a notamment sur cette mer bien calme. 

Team PTT en va’a 

Près de 80 rameurs sur les va’a ce dimanche, des pirogues V6 principalement. Leur départ a été donné à 10 h 30 au phare Amédée, et le record dans cette catégorie est d’une heure et dix-huit minutes. Un mauvais départ et un manque de vent ont empêché la Team PTT de battre cette performance. Les six rameurs ont livré un beau duel avec la pirogue Dumbéa avant de prendre le meilleur. Une équipe composée spécialement pour cette épreuve et un chrono d’1 h 23, à cinq minutes seulement du record. 
« Ça a été compliqué parce qu’on s’attendait à plus de surf. Ils avaient annoncé 15 noeuds, je pense qu’il y en avait moins » commente Manoa Taerea, de la Team PTT, vainqueur en va'a. « Après, sinon, les trajectoires étaient alignées pour venir jusqu’ici. Il manquait quand même un peu de houle, c’était assez dur avec cette chaleur en plus ».
Manoa Taerea
 

Olivier Garioud en SUP

Olivier Garioud, meilleur temps sur stand up paddle avec 1 h 51 pour les 19 km, a lui aussi manqué de ces bumps, ces vagues dont on combine l’énergie avec la force de la rame. Il a cravaché pendant toute la traversée dans l’espoir de ne pas être rattrapé par les puissants va’a, lâchés trente minutes après lui. 
« Ce genre de course, ce n’est jamais super agréable parce que c’est très long et très difficile, mais là, c’est vrai que le vent était bien orienté, un vent de Sud. On ne pouvait pas espérer mieux de toute manière, mais un peu plus d’air, ça aurait été quand même plus sympa » explique Olivier Garioud. « Ce matin, quand on a pris le bateau, on avait des beaux bumps. On s’est dit on va se régaler, et en fait, au départ, il n’y avait moins de dix noeuds et il a fallu s’arracher tout le long ».
Olivier Garioud
Philippe Le Poul
 

Philippe Le Poul en OC1

A mi-chemin entre la pirogue et le kayak de mer, voici l’OC1, un surfski à balancier et à gouvernail très léger et plutôt stable. Philippe Le Poul s’est régalé pendant 1 h 40. 
« L’OC1 est assez idéal dans ces conditions là, parce qu’on peut faire plein de bumps, c’est une embarcation qui est assez légère, qui est facile à manier, et donc là, dans ces conditions, vent plein Sud, c’était parfait » confie-t-il à l’arrivée.

Un jour de pétole mais une ambiance conviviale toujours préservée, une météo pas idéale pour les windsurfeurs et les kite-surfeurs, pour qui la course a été annulée. Mais le petit vent du Sud avait choisi ce dimanche d’accompagner les efforts des rameurs. 
Le reportage d’Erik Dufour et Laura Schintu