Revenir à l’esprit de l’Accord de Nouméa pour sortir de la crise gouvernementale...

Siège du gouvernement de Nouvelle-Calédonie
C’est le point commun de deux initiatives présentées mercredi, l’une par Pierre Frogier, l’autre par le groupe UC-FLNKS et Nationalistes. Deux démarches parallèles qui plaident pour un partage des pouvoirs en s'opposant donc à une logique majoritaire.
C’est en tant que signataire de l’Accord de Nouméa que le sénateur Pierre Frogier a écrit au Premier Ministre, pour demander que l’Etat, troisième partenaire de l’Accord "rappelle à l’ordre " ceux qui ne respectent pas l’esprit du partage des responsabilités qui prévaut depuis 25 ans.
Une intervention de l’Etat qui pourrait, selon le président du Rassemblement-UMP, prendre la forme d’un Comité des Signataires extraordinaire. Pierre Frogier estime que le principe de compromis et de consensus quotidien, qui doit prévaloir au sein du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, est aujourd’hui bafoué. Cette lettre n’attend pas de réponse immédiate, mais renforce et officialise la position défendue par le sénateur lors de ses récents entretiens à Paris.

Hasard du calendrier à priori… Le groupe UC-FLNKS et Nationalistes a lancé le même jour "un appel à l’unité Calédonienne" avec  cette même volonté de "rétablir un mode de gouvernance collégial et solidaire conforme à l’esprit et la lettre de l’Accord de Nouméa". Concrètement, l’UC et des alliés mettent sur la table une douzaine d’orientations prioritaires, telles que l’enjeu du foncier, la réussite éducative pour tous ou encore la promotion d’une économie citoyenne et durable.
Des propositions qui doivent servir de base à une négociation avec les quatre autres groupes représentés au Congrès. Objectif: élaborer un programme de gouvernement minimal pour le reste de reste de cette dernière mandature. La question du président viendrait dans un second temps, à l’issus de ce consensus sur le fond.

Reste à savoir, quel accueil sera fait à cet appel, notamment du côté de Calédonie Ensemble...