Un plan d'action gouvernemental de 13 millions d'euros contre les échouages des algues sargasses

Nicolas Hulot et Annick Girardin au cours d'une réunion en préfecture en Martinique (11 juin 2018)
Le gouvernement s'attaque à la problématique des sargasses et annonce un plan de 13 millions pour accompagner les investissements et les opérations de ramassage des collectivités territoriales concernées. Ces mesures concernent "la Guadeloupe, les îles du Nord, la Martinique et la Guyane
Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire et Annick Girardin, ministre des outre-mer, se rendent ce mardi 12 juin dans les communes de Martinique. Ils iront au  Diamant, au François et au Robert afin d’aborder la problématique des sargasses.

En visite officielle en Guadeloupe, Nicolas Hulot et Annick Girardin ont annoncé, (lundi 11 juin) une série de mesures pour faire face à cette situation exceptionnelle.

Les principales mesures


Ces mesures pour la Guadeloupe, les îles du Nord, la Martinique et la Guyane, seront financées à hauteur de 10 millions d’euros par l’État, et permettront d’accompagner les investissements et les opérations de ramassage des collectivités territoriales concernées. 10 millions d'euros auxquels s'ajoutent 3 millions supplémentaires débloqués en urgence. 
Les collectivités devront mettre en place des solutions de collectes permettant d'intervenir en moins de 48h pour éviter la décomposition des algues.
L'État va renforcer la recherche et l’innovation ainsi que la coopération régionale et internationale pour apporter des réponses sur la question de l’origine des algues.
Une mission, dirigée par le sénateur de Guadeloupe Dominique Théophile, se rendra dans les îles voisines de la caraïbe à la recherche de solutions de ramassage et de valorisation.
Algues sargasses au Robert.

Anticiper l'arrivée des algues


Les ministres prévoient la mise en place de capteurs en Guadeloupe et en Martinique permettant de réaliser des mesures en direct des dégagements de H2S et d’ammoniac.
Un site internet donnera les mesures en direct, pour renforcer la transparence et l’information de la population. 
Une étude scientifique ECOSAR sera lancée en juillet par l’Université Antilles Guyane pour mieux documenter la composition des sargasses afin de faciliter leur valorisation (avec l’appui de l’ADEME 350 000 euros et des collectivités locales).

Le renforcement du réseau de suivi et d’échouage des sargasses par satellite, doté de 300 000 euros pour continuer à améliorer la prévision et le suivi des nappes qui dérivent vers les Antilles et qui présentent un risque d’échouage. 

Le risque "sargasse" dans les contrats d'assurance


Une première réponse est apportée dans le volet économique. Il y a l'objectif d'accompagner les citoyens et les entreprises touchés par les sargasses pour limiter les pertes économiques, en lien avec les assureurs qui pourront proposer d’inscrire désormais le risque sargasse dans les contrats d’assurance.