Les prix devraient baisser en outre-mer

La loi contre la vie chère, de son  vrai nom, la loi relative à la régulation économique outre-mer, a été publiée mercredi au journal officiel
Trois ans après la révolte populaire de février/mars 2009, la réponse de l'état est de s’attaquer aux fondements structurels de la vie chère. Lors des états généraux qui ont suivi la révolte et en maintes occasions, le constat fut unanime : dans nos territoires, les prix sont 30 à 50% plus élevés qu'en France alors que la population est touchée par un chômage de 2 à 3 fois plus important qu'en France et pouvant atteindre plus de 60% chez les jeunes de moins de 25 ans à la Martinique.

Contenu de la loi

Le dispositif se veut "une régulation intelligente", déclare Victorin Lurel, ministre des outre-mer, en voici l'essentiel :
  • bouclier qualité/prix qui fixera un panier de produits de consommation courante par la négociation
  •  renforcement des pouvoirs de l’Autorité de la concurrence avec un pouvoir d’injonction structurelle
  •  plafonnement des tarifs bancaires
  • extension des compétences des Observatoires des prix, des marges et des revenus
  • interdiction des exclusivités d’importation

Consensus politique et volonté du gouvernement

Ce projet a fait l'objet d'un large consensus entre toutes les familles politiques du sénat et de l'assemblée nationale mais les députés de la majorité présidentielle promettent d'être les relais les plus efficaces.
Le ministre des outre-mer, Victorin Lurel, s’est engagé à publier rapidement les décrets d’application, précisant devant les parlementaires la semaine dernière que "certains étaient déjà prêts".
Le gouvernement sait, et le ministre le premier, qu'à la Martinique, comme dans d'autres régions d'outre-mer, qui avaient fortement voté pour François Hollande, qu'en cas de résultats décevants, les réactions pourraient être à la hauteur de la déception...