Guadeloupe : le gouvernement envoie une mission pour améliorer la distribution de l'eau

Quatre inspecteurs généraux sont arrivés en Guadeloupe. Envoyée par le gouvernement, cette mission doit permettre de trouver des solutions pour améliorer la distribution de l'eau sur le territoire.
Une "mission" de quatre "inspecteurs généraux" est partie en Guadeloupe pour trouver des solutions visant à améliorer le service public de l'eau actuellement très défaillant, annonce lundi un communiqué commun des ministères des Outre-mer, de la Transition énergétique et de l'Action et des Comptes publics.


Quatre inspecteurs sur place

Emmanuel Macron avait souhaité fin janvier que "l'Etat se mobilise" pour résoudre le problème de distribution de l'eau en Guadeloupe, au terme d'un entretien à l'Elysée avec le président de la Région Ary Chalus. Le chef de l'Etat avait alors demandé "l'engagement rapide des inspections générales de l'administration et des finances et du conseil général de l'environnement et du développement durable pour étudier, aux côtés du préfet et des élus locaux, les modalités d'organisation et de financement les plus efficaces".

"Les quatre inspecteurs généraux" de cette mission, partis dimanche, "débuteront leurs travaux lundi" a indiqué le communiqué commun. Ils rendront leur premières conclusions fin février aux ministres.

Cibler les travaux urgents

Cette mission "cherchera à cibler les travaux les plus urgents, et permettra de définir des options pour renforcer la soutenabilité financière et les capacités d'ingénierie et de maîtrise d'ouvrage et rationaliser les structures de gestionnaires de l'eau", ajoute le communiqué.

Des mesures présentées en mars

Annick Girardin et Sébastien Lecornu se rendront en Guadeloupe début mars, où ils "présenteront les mesures d'accompagnement de l'Etat" et "les mesures de contrôle pour rétablir le bon fonctionnement du service de l'eau potable".

La Guadeloupe connaît depuis plusieurs années une crise de l'alimentation en eau potable. Son réseau de distribution totalement vétuste (50% de la production d'eau part dans les fuites sur le réseau, avant même d'arriver au robinet), oblige à la mise en place de "tours d'eau" pour permettre l'approvisionnement en eau potable des foyers du territoire.

Mi janvier, Région, Département et communautés d'agglomérations se sont mis d'accord pour "un plan bi-annuel d'actions prioritaires sur l'eau potable", dont le montant s'élève à 71 millions d'euros.