Air New Zealand : Les tatouages enfin autorisés pour le personnel

Victoire symbolique et culturelle pour les Maoris de Nouvelle Zélande. Les employés d'Air New Zealand ont désormais le droit d'avoir des tatouages visibles pendant le travail. 

 
La compagnie aérienne nationale a mis fin à une  interdiction qualifiée de discriminatoire envers ses employés d'origine polynésienne. Les tatouages prennent donc leur envol sous les uniformes d'Air New Zealand.

La culture maorie est une composante de la culture néo-zélandaise dans tous les domaines. Le tatouage est une donnée fondamentale dans le Monde polynésien, en particulier maori. La compagnie aérienne nationale a donc enfin levé l'interdiction de cet art traditionnel sur la peau de son personnel.

Pour Sydney Heremaia, dont la candidature avait été rejetée par  Air New Zealand en raison de ses tatouages, il s'agit de garantir le respect et la promotion des droits et des libertés de tous les peuples indigènes. Selon lui, cette décision de la compagnie aérienne est une très bonne chose.
 

Le tatouage, élément essentiel de la culture

Air New Zealand utilise la langue maorie dans ses compagnes publicitaires. Un symbole polynésien connu, appelé « koru », figure sur le logo à l'arrière des avions. Pour Sydney Heremaia, il semblait donc "contradictoire de la part de la compagnie d'utiliser notre culture par morceaux, tu vois, mais de ne pas l'accepter dans sa totalité". L''interdiction était perçue comme une politique discriminatoire et hypocrite.
 

Qu'une hôtesse de l'air ne puisse pas avoir le visage tatoué, c'est un peu rétrograde, non?

Artiste tatoueur 


Approbation générale

En tout cas, la décision d'Air New Zealand  semble  consensuelle dans tout le pays. Interrogée dans la rue, une passante blanche ne cache pas son approbation : "Si c'est un truc culturel, je pense que tout le monde doit pouvoir afficher ses convictions. Donc c'est assez juste, pour être honnête."

Un sentiment en accord avec la vogue mondiale du tatouage, notamment traditionnel, depuis plusieurs années. Une vogue qui a certainement pesé dans la décision de la compagnie aérienne.
 
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