Jugé pour le meurtre d'une Guadeloupéenne, l'accusé nie les faits aux assises de Bobigny

Cour d'assises de Bobigny
Olivier F. comparaît devant la cour d’assises de Bobigny depuis ce jeudi. Il est accusé du meurtre de sa compagne Audrey V., une Guadeloupéeenne dont le corps avait été découvert en 2009 dans une forêt de Seine-et-Marne. Il encourt la réclusion à perpétuité.
C’est une affaire sordide qui est examinée, depuis ce jeudi, par la cour d'assises de Bobigny. Olivier F., un homme de 30 ans originaire d’Aulnay-sous-Bois est jugé pour "enlèvement et séquestration suivis de mort". Il nie les faits mais encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le corps de sa compagne, Audrey V., une Guadeloupéenne de 21 ans avait été découvert en 2009, un sac plastique noué sur la tête, dans une forêt de Seine-et-Marne.

Une relation houleuse 

"Je ne suis pas un monstre", a déclaré le jeune homme, ce jeudi, à l’ouverture du procès. "Je ne sais pas ce que je fais ici, c'est dur", assure Olivier F. Je n'ai pas de bonnes fréquentations, mais je ne suis pas le monstre qu'on présente." 
Crâne rasé, regard fixe, le jeune homme a salué la mémoire de son ex-compagne. "C'était quelqu'un de bien. Elle s'est beaucoup occupée de moi", a-t-il confié à la barre. Aujourd'hui encore, j'ai du mal à réaliser qu'on l'a assassinée".
Le jeune homme a expliqué qu’il entretenait une relation épisodique et parfois conflictuelle avec sa compagne depuis septembre 2007. "Je n'étais pas très fidèle", mais "je l'aimais", a assuré Olivier F.

Des déclarations contradictoires 

Audrey V. avait disparu le 11 avril 2009 après avoir quitté son appartement de Seine-Saint-Denis. D'après ses proches, elle devait se rendre à un concert à Toulouse. L'absence de la jeune femme n’a été signalée à la police qu'une dizaine de jours plus tard. D'abord par sa cousine, inquiète de ne plus avoir de nouvelles. Puis par sa mère, venue de Guadeloupe jusqu'en métropole, faute d'avoir obtenu des signes de vie.
Dans un premier temps, le jeune homme avait dit avoir vu Audrey pour la dernière fois le 10 avril, à Aulnay-sous-Bois. Confronté aux relevés téléphoniques, il a finalement reconnu avoir passé une partie du 11 avril avec elle.

 

Un message de haine sur Facebook

Le jeune homme, déjà condamné à une quinzaine de reprises, dont trois pour violences aggravées, est actuellement incarcéré pour une autre affaire. Ce qui ne l'empêche pas de s'exprimer, via Facebook, sur son procès. Au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo, il publiait ceci sur son compte facebook : "Les assises dans 2 semaines c batard veulent me tuer avk leur réclusion de merde... normal kil se fond allumer les policier!!!!!!! bing bing c bien fait!".
Le procès d'Olivier F. va durer une semaine.